Maximiser ses (vrais) Likes grâce à une automatisation
C’est le cauchemar de tout·e influenceur·se : la pénurie de Likes !
Quand on ne peut ni compter sur ses potes, ni investir dans le sponsoring de ses publications pour booster leur popularité, il existe des méthodes (honnêtes) pour y remédier.
✋Attention, il n’est pas question ici de pratiques douteuses impliquant des likes de robots, faux profils ou d’armées entières d’individus entassés dans un hangar, sous-payés à cliquer sur un ❤️en continu.
J’ai testé pour vous une automatisation Nocode parfaitement légitime qui devrait vous propulser tout en haut de l’algo.
1. Présentation des cas d’usage
Malgré la qualité indéniable des contenus que vous préparez pendant des heures sur Canva, vos amis omettent régulièrement de lâcher un petit like qui ne leur coûte rien ? Pas cool ! Mais vous ne laisserez pas passer ça.
Je vais vous expliquer comment automatiser l’envoi de notifications dans un chat pour chaque nouvelle publication.
Dans mon cas, je gère plusieurs pages de réseaux sociaux pour différentes marques (que je vous invite à aller suivre si ce n’est pas déjà fait 👉Alegria.academy sur LI et sur IG) et je souhaite inviter mes collaborateurs à les consulter depuis un simple clic sur Slack.
De manière générale, cet article vous concerne si vous souhaitez notifier des personnes sur une plateforme externe de vos publications sur Linkedin ou Instagram.
2. Quelle plateforme pour créer une automatisation entre un réseau social et une messagerie ?
💡Le premier réflexe à avoir quand on veut créer une automatisation ou tout autre idée de solution en Nocode...
C’est de vérifier que quelqu’un n’aurait pas déjà eu la même idée avant et gentiment créé un template prêt à l’emploi.
Dans mes premières recherches, je vois qu’automate.io propose ce scénario qui correspond exactement à mon besoin : envoi de notifications Slack à la suite d’un post sur Linkedin.
Petit aparté : je n’ai jamais utilisé Automate.io mais j’ai bien en tête leur rachat par Notion en septembre dernier - une acquisition très regardée et qui promet de puissantes fonctionnalités sur l’outil de référence en matière de gestion de contenus.
Mais pourquoi faire simple quand on peut se compliquer la vie ?
C’est sûrement ce que je me suis dit en fermant les yeux sur la solution qui s’offrait à moi pour me tourner vers les outils que mes collaborateurs utilisent plus fréquemment pour développer des solutions sur mesure pour des clients pro.
Ainsi, après avoir épluché l’intégralité de la bibliothèque de templates de Zapier et Make, je décide de créer le scénario “from scratch” sans template sur Zapier.
Je m’aperçois rapidement que le “trigger” (l’événement déclencheur d’une automatisation, ici : une publication sur Linkedin ou Instagram) n’existe pas et ne peut pas être créé.
Je retente la même opération sur Make (aka Integromat pour les anciens). Et là, catastrophe ! La plateforme s’adresse à moi dans un langage que je ne comprends pas et j’ai l’impression d’être prise pour un robot.🤖
Je demande à un collaborateur plus geek que moi (pas difficile à trouver) de vérifier la nature de l’erreur. La réponse est la même que pour Zapier : le trigger de type “new post” ou “publication d’un post” sur Linkedin ou Instagram n’existe pas. Ni pour Zapier, ni pour Make, pas la peine d’insister !
J’ai testé le seul déclencheur disponible “create a post” qui, sans surprise, m’a valu une série de posts indécryptables sur mon profil public. #génance
Je m’empresse de nettoyer mon feed Linkedin pour éviter de devoir rassurer des anciens collègues à qui je n’ai plus parlé depuis 2012 que je ne suis pas sous acide et reviens sur Automate.io. (Tout ça pour ça !)
J’éprouve spontanément de la sympathie pour cet outil qui accueille à bras ouverts les profils peu habiles techniquement.
En effet, leurs explications très imagées et simplifiées au maximum me donnent la sensation d’être finalement assez advanced 🕶️:
La définition d’un trigger et du fonctionnement d’une automatisation met la barre très haut en termes d’inclusivité !
3. Configurer l’automatisation sur automate.io
La suite est presque aussi simple que la vidéo de présentation.
- On crée un compte sur la plateforme
- On connecte ses comptes Linkedin et Instagram
- Et on finit par configurer l’automatisation
Passons directement à l’étape 3.
On commence par la configuration du trigger à gauche. ⬅️
- On vérifie que l’intitulé de l’événement déclencheur soit correct (ici “new post”)
- On sélectionne la page Linkedin ou Instagram concernée et dont on est l’administrateur·rice
Et c’est tout !
Ensuite, on configure la partie droite ➡️qui est l’action à réaliser quand le trigger de gauche est actionné :
- On vérifie que la plateforme de destination est la bonne (dans mon cas c’est Slack mais il y a une multitude d’autres réseaux ou outils de comm dispos : outils de mailing, CRM, messagerie, bientôt des groupes Facebook, etc. à l’exception de whatsapp que je n’ai pas vu dans la liste - à vérifier auprès de leur équipe support !)
- Ensuite, on prépare la partie “Input field” qui correspond au contenu que l’on veut envoyer dès que l’on publie sur Linkedin ou Instagram.
- D’abord on choisit le groupe de discussion ou la conversation privée dans laquelle on souhaite envoyer l’automatisation (ps : il y a une petite subtilité pour les canaux privés de Slack, j’y reviens un peu plus tard)
- Dans message :
- Texte : le message automatique à associer au partage du post
- Faire glisser des éléments ‘output’ de la partie gauche (trigger) que l’on veut envoyer avec le message automatique (ex : le titre du post, sa description, etc)
- “Expand links in message” : sélectionner “yes” pour être sûr·e de bien envoyer le lien vers le post dans son message automatique
- Bot settings :
Vous pouvez choisir d’envoyer le message à visage découvert ou déguisé derrière un mystérieux messager anonyme 🥸! En effet, si vous sélectionnez “yes” à l’option “send as a bot”, vous pouvez paramétrer ce messager à votre guise (nom, photo d’avatar ou ‘bot icon’)
4. On teste et c’est terminé !
Après ces configurations, il faut sauvegarder et tester avec des données aléatoires “use random data”.
5. Quand le test n’est pas concluant…
Voici le message que vous ne verrez pas :
Après une aprem passée à envoyer des captures d’écran à Vijay et Abhijeet, je pense avoir les réponses à certaines erreurs fréquentes.
- Si l’erreur intervient au moment d'activer (OFF ⇒ ON) l’automatisation avant de la tester
a. L’erreur vient de l’une des deux applications côté trigger (Linkedin/Instagram) ou côté action (Slack ou autre outil de comm) :
Vous pouvez essayer de reconnecter ces plateformes à Automate
b. L’erreur semble provenir du compte Linkedin ou Instagram associé :
Si le trigger ne reconnaît pas la page depuis laquelle vous souhaitez configurer le trigger (même si celle-ci apparaît bien dans la liste déroulante), vous pouvez la rentrer manuellement avec l’ID du compte (option “custom value”) :
Pour retrouver l’ID, il suffit de copier-coller les chiffres dans l’URL de la page du compte :
- L’erreur a lieu au niveau de la plateforme de réception, donc de l’action (ici Slack) :
Vous n’arrivez pas à configurer l’envoi du message vers un canal privé alors qu’il apparaît bien dans la liste déroulante des canaux de destination disponibles ? 🤯
Pour résoudre ceci, il faut aller dans le canal concerné et ajouter localement l’autorisation de le connecter à automate. Chaque étape est parfaitement compréhensible dans ce tuto muet.
Et sinon, faites comme moi et choisissez un canal public avec toute votre équipe !
6. Conclusion et retour d’expérience
Basique mais rare :
Pour ce deuxième tuto d’automatisation, j’étais de nouveau face à un scénario très simple : un trigger unique pour une simple action unique 🤷♂️
On est encore loin des scenarii à 400 étapes !
Et cependant, j’ai été surprise de ne trouver aucun template chez 2 acteurs majeurs de l’automation. Zapier et Make se concentrent certainement sur des cas d’usage plus axés “enterprise” et ne font pas perdre le temps précieux de leurs dev à concevoir des triggers pour faire plaisir à des Instagramers rageux.
On pourrait toutefois leur soumettre l’idée pour les humbles marketeux comme moi qui vont à la pêche aux likes dans leur entreprise. 🎣
Feedback UX :
J’ai particulièrement apprécié l’interface automate.io qui s’adresse vraiment aux plus mentalement démunis d’entre nous avec des schémas limpides, ou infantilisants comme reprocheraient les haters.
J’aurais adoré pouvoir créer cette automatisation sur Make, outil particulièrement apprécié de nos experts Nocode, mais leur interface est un cran trop complexe pour moi et je me suis revue en cours de maths informatiques de prépa ES incapable d’aller au-delà de la première ligne en langage Turbo Pascal. Et de toute façon, le trigger n’était pas dispo. #sauvéeparlegong
Mon conseil :
Si vous débutez en tant que ‘Citizen Maker’, vous vous en sortirez très bien avec Automate et devriez surveiller les évolutions de Notion qui en a fait l’acquisition. 👀