Depuis le COVID et face une demande grandissante des besoins de création d’applications, les concepts de Nocode, low-code et high-code ont commencé à voir le jour de passer du statut de “tendance” à celui d’un besoin clairement exprimé et identifié.

Nous allons ici nous focaliser sur le low-code. De quoi parle-t-on ? Quels sont les avantages et inconvénients des outils low-code ? Qui sont les utilisateurs ? Que pouvons-nous faire avec ces plateformes ? Bref, des choses passionnantes ! 😉

Qu’est-ce que le low-code ?

Le low-code fait référence aux plateformes de développement qui permettent de créer des applications professionnelles en utilisant une interface visuelle et une logique de glisser-déposer (drag-and-drop) plutôt que de coder manuellement en utilisant des langages de programmation tels que Java, C ++ ou Python.

Le low-code est un concept relativement récent et a été développé pour répondre à la demande croissante d'applications personnalisées et à la pénurie de développeurs qualifiés.

Il faut donc le voir comme un ensemble d’outils qui permettent aux développeurs d’être plus productifs et qui visent à accélérer le développement d'applications en réduisant la quantité de code nécessaire et en offrant une expérience de développement plus intuitive et facile à utiliser pour les développeurs de tous niveaux de compétence.

Les avantages et inconvénients du low-code

Les avantages du low-code

• Accélération du développement d'applications. Les développeurs peuvent davantage se concentrer sur les besoins utilisateurs et donc les fonctionnalités de l'application plutôt que sur la construction de la structure de base.
  Grâce à ces outils low-code, les applications peuvent également être déployées plus rapidement, ce qui est un avantage clé pour les entreprises qui cherchent à développer rapidement des applications pour répondre à des besoins opérationnels immédiats.
• Réduction des coûts de développement. En accélérant le développement d'applications, le low-code peut réduire les coûts de développement en minimisant les heures de travail nécessaires pour créer des applications.
  Autre point intéressant : celui du coût des ressources mobilisées pour le développement de ces applications. Les développeurs coûtent très cher, c’est bien connu. Certains sont parfois surqualifiés pour les problématiques adressés – notamment car l’offre n’est pas assez diversifiée et qu’il est difficile de juger ces profils. L’arrivée de profils formés au low-code permet d’apporter plus de diversité et les TJM (Taux Journalier Moyen) sont aujourd’hui plus intéressants… Pour le moment !
• Accessibilité pour les développeurs de tous niveaux de compétence. Le low-code offre une interface visuelle intuitive qui peut être utilisée par des développeurs de tous niveaux de compétence, y compris les développeurs débutants ou ceux qui n'ont pas de compétences en programmation. Bien entendu, ce propos est à prendre avec des pincettes puisque de connaissances solides en base de données seront par exemple requises pour la construction de web apps complexes.
  
• Amélioration de la qualité du code. En utilisant une logique visuelle plutôt qu'un code manuel, le low-code peut aider à réduire les erreurs de code et à améliorer la qualité du code final. Les structures des acteurs majeurs du Nocode et low-code sont aujourd’hui très solides et les risques sont mineurs.
• Agilité pour les entreprises. Les entreprises peuvent développer des applications plus rapidement grâce au low-code. Elles peuvent donc s'adapter aux changements du marché et innover plus rapidement.

Les inconvénients du low-code

Bien que nous croyions fortement au low-code chez Alegria.group, il est tout de même important de souligner ses limites afin de prendre des décisions les plus éclairées et adaptées par rapport à vos besoins.

• Contraintes vis-à-vis de la plateforme. Étant donné que vous dépendez l’outil low-code utilisé, vous êtes également soumis à leur roadmap produit – qui est pensé pour répondre aux besoins du plus grand nombre. Cela peut parfois poser problème d’attendre. Si jamais vous souhaitez contourner cela, il existe des solutions Nocode open source où vous pourrez “forker” le code source et en faire ce que vous voulez. Mais pour ce faire, vous devrez employer du code.
• Dépendance vis-à-vis de la roadmap de l’éditeur. Les applications développées à l'aide de low-code sont souvent liées à la plateforme utilisée, ce qui peut rendre difficile le transfert de ces applications vers d'autres plateformes. Si cela est une problématique importante pour vous, vous pouvez vous orienter vers des solutions Nocode open source.
• Personnalisation limitée. Certaines personnalisations peuvent ne pas être possibles à réaliser avec les outils low-code, ce qui peut rendre nécessaire le recours à du développement manuel pour répondre aux besoins spécifiques d'une entreprise. C’est l’idée des solutions low-code vous allez nous dire ? 😉 Effectivement, mais on aimerait parfois voir certains éditeurs pousser la partie “Nocode” de leur solution un peu plus loin pour éviter de passer sur du code pur.
• Frais supplémentaires. Le low-code peut nécessiter l'achat de licences pour utiliser la plateforme de développement, ce qui peut engendrer des coûts supplémentaires pour les entreprises. C’est une analyse à réaliser : coût du développement “maison” en code versus le temps gagné grâce à ces solutions. Généralement, le choix est vite fait !
• Connaissances en programmation nécessaires. Même si le low-code est conçu pour être utilisé par des développeurs de tous niveaux de compétence, il est utile voire nécessaire d'avoir des connaissances en programmation pour tirer le meilleur parti de la plateforme et pour personnaliser les applications selon les besoins.

Pourquoi le low-code est si populaire ?

La transformation digitale de certains types d’entreprise ou encore certains secteurs est un sujet permanent. Mais il faut noter que le COVID a été un réel accélérateur sur ce sujet. Depuis, les besoins des consommateurs/utilisateurs et les besoins de création d’applications ont explosé.

“By 2025, 70% of new applications developed by enterprises will use low-code or no-code technologies, up from less than 25% in 2020.” Gartner.

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Le deuxième point qui est étroitement lié est celui de la pénurie de développeurs qualifiés.

Deux solutions pour faire face à cette demande :

1. Former plus de développeurs. Mais apprendre le code peut prendre entre trois et cinq ans.
2. Mettre à disposition des développeurs des outils qui leur permettent d’être plus productifs.

C’est exactement ce à quoi répond le low-code :

1. Le temps de formation est largement inférieur. D’ailleurs, c’est pourquoi nous avons monté la première École Professionnelle du Nocode/low-code : Alegria.academy. Nous sommes convaincus que la formation doit contribuer à répondre à une partie de ces enjeux.
2. Comme nous l’avons vu plus haut, les outils low-code facilitent le travail des développeurs et sont un véritable accélérateur de production.

Low-code vs Nocode : Quelles différences ?

Voici un comparatif entre le low-code et le Nocode :

Caractéristiques du Low-code

• Nécessite une certaine connaissance en programmation pour utiliser pleinement les capacités de la plateforme.
• Les développeurs peuvent ajouter du code personnalisé pour étendre les fonctionnalités de l'application.
• Les applications sont généralement plus flexibles et peuvent être personnalisées pour répondre aux besoins spécifiques de l'entreprise.
• Offre un meilleur contrôle sur le développement de l'application et sur les performances.

Caractéristiques du Nocode

• Ne nécessite aucune connaissance en programmation pour créer des applications.
• Les utilisateurs peuvent créer des applications uniquement à l'aide d'une interface visuelle.
• Les applications Nocode sont plus accessibles mais ont généralement une fonction plus spécifique que les outils low-code.
• Les options de personnalisation et de flexibilité sont plus limitées par rapport à celles offertes par le low-code. Cela dit, vous seriez surpris de voir tout ce qu’on peut réaliser avec des outils comme Bubble, Webflow, Airtable ou Make.com.

En résumé, le low-code est destiné aux développeurs plus aguerris qui souhaitent concevoir des applications plus complexes et trouver un moyen d’être plus productif. Tandis que le Nocode s’adresse à une audience plus large qui va du Citizen Maker, aux équipes métiers directement, voire aux développeurs pour des cas d’usage spécifiques.

À qui s’adresse le low-code

Le low-code côté Entreprise

Chez Alegria.group, nous avons remarqué que le low-code s’adresse principalement à des grandes structures – qui ont très souvent un département SI (système d’information).

Cela s’explique par le fait qu’elles ont besoin de développer rapidement de nombreuses applications pour soutenir leur croissance et leur rentabilité, ainsi que d’avoir une solution qui va pouvoir être utilisée pour l’ensemble des cas d’usage. Cela permet ainsi à la DSI d’avoir un meilleur contrôle sur la gouvernance et la sécurité.

Les entreprises de petite taille ont dans la plupart du temps besoin d’itérer rapidement et de s’orienter vers des solutions Nocode qui répondent à un besoin très spécifique. Le Nocode est également adapté pour servir les équipes métier dans les entreprises de toutes tailles.

Low low-code côté Utilisateur

Le low-code va généralement s’adresser à des profils relativement techniques comme les développeurs ou les Product Managers.

Mais la finalité reste de rendre autonome des profils “métier” pour qu’ils soient autonomes et libérer du temps pour l’équipe technique et produit.

Les cas d’usage du low-code

Le low-code peut être utilisé pour développer une variété d'applications comme :

• Des applications de gestion de projet
• Des applications de gestion de la relation client (CRM)
• Des applications de suivi des stocks.
• Des applications “métier” comme la gestion des ressources humaines ou des applications pour la santé.

D’ailleurs, si jamais vous souhaitez discuter d’un éventuel projet qui pourrait se faire en low-code, n’hésitez pas à nous contacter. On serait ravis de pouvoir vous éclairer !

Exemples de plateformes low-code

Il existe de nombreuses plateformes low-code disponibles sur le marché, chacune ayant ses propres fonctionnalités et avantages. Certaines des plateformes les plus populaires incluent :

• Mendix
• OutSystems
• Appian
• Salesforce Lightning
• Microsoft Power Apps / Microsoft Power Platform.

Conclusion : L’avenir du low-code

Le low-code est en train de devenir de plus en plus populaire pour les entreprises qui cherchent à développer rapidement des applications pour répondre à leurs besoins opérationnels. Il est facile à utiliser et permet aux entreprises de gagner en flexibilité en leur permettant de développer des applications qui répondent à leurs besoins uniques.

Avec le nombre croissant de personnes qui cherchent à développer des applications sans écrire de code, le low-code et le Nocode deviendront essentiels dans les années à venir. Les entreprises qui cherchent à rester compétitives sur le marché feront bien de considérer l'utilisation de l'une de ces plateformes pour développer des applications pour répondre à leurs besoins opérationnels.

D’ailleurs, nous publions chaque trimestre le baroscope des levées de fonds sur le marché Nocode/Low-code. Les chiffres ne font que confirmer l’intérêt mondial à ces outils et méthodes de développement. Voici le dernier en date.